En Italie, le pays le plus touché en Europe par le coronavirus, une question inquiétante s’impose. Elle a trait aux tunisiens résidant au pays des transalpins,surtout ceux vivant dans une situation de précarité financière et alimentaire.
Adel Karoui, homme d’affaires résidant à Turin et président de l’association Al bidaya (formée par des hommes d’affaires italiens) a entrepris une série d’actions en compagnie de ses confrères pour tendre la perche à certains tunisiens et les épauler.
Joint par téléphone en direct de Turin, il nous en dit plus « en corollaire aux efforts de la diplomatie tunisienne, nous nous pouvions suffire des mesures prises par le gouvernement italien, et c’est dans ce sillage. Avec le confinement général qui peut se prolonger au 15 avril, notre souci majeur est de cibler les tunisiens surtout les sans papiers et les étudiants.
Grâce à une cartographie élaborée par l’association, aidé en cela par des volontaires dans chaque district et les consulats tunisiens, nous avions pu dénombrer un listing qu’on est entrain de cibler progressivement surtout en Lombardie.
Comme les déplacements sont interdits, nous agissons par le biais de volontaires dans chaque région qui livrent les besoins alimentaires et nous renvoient les factures qui sont prises en charge par l’association.
Une liaison permanente est établie avec les autorités consulaires à Gênes et Milan pour identifier des tunisiens, tout comme les autorités italiennes pour nous renseigner sur les tunisiens éparpillés un peu partout.
Il y a aussi des infirmiers tunisiens qui sont débordés de par leur engagement avec les établissements sanitaires,nous soutenons leurs familles…
L’autre aspect de notre action consiste à se renseigner auprès de la communauté scientifique pour suivre l’évolution de l’état des tunisiens au Nord, si contaminés il y a .
Nous ne sommes qu’au début de notre élan de solidarité qui sera à coups sûr élargi à travers les briefings de membres de notre association . »
